22 juil. 2012
Mon témoignage est un peu à contre courant des divorces énoncés sur votre site. Néanmoins, que les statistiques donnent une image meilleure du divorce ne peut que me réjouir. Tout comme la loi qui rend en grande partie obsolète le divorce par faute. Il y a déjà assez de colère dans un couple qui se sépare, et l’amour et la haine ne sont pas du domaine du raisonnable, alors les blessures de l’un de l’autre… A quoi bon rajouter une peine supplémentaire aux enfants ?
Nous avons une petite fille partie trois fois aux urgences, pour crise de spasmophilie. Mon ex-épouse a mis cela sur le compte des problèmes d’acariens, puis une autre fois sur le fait que je fume. Au final, l’allergologue a conseillé qu’elle ait rapidement une aide psychologique. Chose que je souhaitais depuis le début. Après avoir tenté bien des astuces données par mon psy, j’ai vu à quel point le déni de l’autre était d’une force redoutable. Cette psychothérapie de couple où j’espérais soit un rebondissement du couple, soit un divorce pas trop nul, s’est arrêtée sur une porte qui claque. L’ultime tentative pour une médiation fut un refus catégorique. Les moyens de la guerre donc, et d’une guerre qui n’en finit plus. Pour faire la guerre, il faut être au moins deux, et on ne peut pas décréter la paix tout seul.
Vous disiez dans cet article, que la mère est, après le divorce, tout à la fois la garante d’une autorité parentale, mais aussi celle par qui l’image du père existe encore au-delà du père. Je sais que cela arrive heureusement. Dans la recherche systématique de la casse de l’image du père, je sais que l’on me dit qu’un jour, trop en faire se retourne contre soi. Je ne voudrais pas que mes enfants et surtout la plus petite, soient tristes à nouveau. Tout cela est bien vain.
Il m’est assez difficile de comprendre toutes les motivations qui font que certains pères laissent leurs enfants. Baissent-ils les bras devant la loi ? Dans l’adversité ? Dans la lâcheté ?
La fin de mon témoignage, c’est un vœu à l’adresse des hommes et des femmes, pour que nos orgueils, nos blessures, ne soient jamais plus importants que le devenir de nos enfants.
Un papa.
Source: Psychologies.com
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